Eskétamine intranasal et dépression résistante : prévention de la rechute - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
L’efficacité à court terme d’eskétamine dans la dépression résistante (DRT) a été largement démontrée, mais il n’était pas encore établi si les effets antidépresseurs étaient maintenus à long terme.
Méthode |
Étude de phase 3 multicentrique randomisée, double aveugle, évaluant l’efficacité et la tolérance d’eskétamine intranasal (ESK) administré en continu ou discontinu, associé à un antidépresseur oral (AD), chez des adultes souffrant de DRT en rémission stable après 16 semaines d’ESK+AD. Les patients ont été randomisés 1 :1 : poursuivre ESK+AD ou Placebo intranasal (PLB)+AD. Le critère d’évaluation principal d’efficacité était le délai avant rechute chez les patients en rémission stable. Le critère secondaire d’efficacité était le délai avant rechute chez les répondeurs stables. ESK (56 ou 84mg) était administré 1×/semaine ou 1×/2 semaines.
Résultats |
Sept cent cinq patients adultes ont été directement recrutés (n=437) ou transférés d’une des études de phase 3 à court terme (étude à dose fixe, n=150 ; ou dose flexible, n=118). Le temps médian avant rechute n’a pas pu être estimé chez les patients traités par ESK+AD (taux de rechute de 50 % non atteint) ; le temps médian avant rechute dans le groupe PLB+AD était de 273,0jours, démontrant la supériorité significative d’ESK+AD. Parmi les patients en rémission stable, le risque de rechute a réduit de 51 % par ESK+AD (26,7 % traités par ESK+AD ont rechuté vs 45,4 % traités par PLB+AD, p=0,03). Parmi les répondeurs stables, le risque de rechute a réduit de 70 % avec ESK+AD (25,8 % traités par ESK+AD ont rechutés vs 57,6 % traités par PLB+AD, p<0,001). Les effets indésirables (EI) les plus fréquents (>10 %) rapportés dans le groupe ESK+AD étaient : dysgueusie (26,3 %), vertiges (25,0 %), somnolence (21,1 %), étourdissements (20,4 %), céphalées (17,8 %), nausées (16,4 %), vision floue (15,8 %) et troubles dissociatifs (13,2 %). Ces EI ont été majoritairement observés le jour de l’administration, généralement transitoires, de gravité légère ou modérée et ont disparu le jour même. Aucun décès n’a été rapporté. Aucun EI n’a été rapporté chez ≥10 % des patients traités par PLB+AD.
Conclusion |
Chez les patients en rémission stable ou répondeurs stables après 16 semaines de traitement par ESK+AD, continuer le traitement par ESK+AD démontre une efficacité significativement supérieure à un traitement PLB+AD pour retarder la rechute. Les données de tolérance étaient cohérentes avec les données des précédentes études de phases 2 et 3.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Esketamine, Dépression résistante, Prévention des rechutes
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S183-S184 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?